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Photo du rédacteurSagesses Bouddhistes

Méditation guidée

Dernière mise à jour : 2 août 2023




* chant du bol *

On va passer un petit moment, tout d’abord, à prendre conscience de notre posture,

à vraiment ressentir le corps dans ce moment de méditation.


Quelques éléments sont importants et c’est bien de les garder présents à l’esprit.

On commence par l’assise, l’enracinement, le fait que nous sommes vraiment en contact avec la terre, que l’on soit assis directement sur le plancher ou bien que l’on soit assis sur une chaise ; on a un lien avec cette terre, on peut sentir cette stabilité. C’est une forme de confiance, de sécurité, d’enracinement. On n’est pas juste posés comme une espèce de petite bulle sur la terre, on est vraiment enracinés dans cette terre et, quelque part, reconnaissants de sa générosité, reconnaissants de la stabilité qu’elle nous offre.


Cet enracinement nous permet de trouver notre élévation, notre verticalité. Notre tronc est droit, mais sans tensions inutiles, un peu comme un arbre qui peut bouger, sentir le vent et garder son équilibre. L’équilibre n’est jamais figé, il y a toujours quelque chose qui se corrige.


Les mains peuvent être posées à plat sur les cuisses, si on veut, ou bien dans le geste de la méditation, main droite et main gauche dans le giron.


Les épaules sont légèrement ouvertes pour libérer les organes de la pression, éventuellement, d’un dos qui se plie et se contracte — ça facilite l’inspir.


Le menton est légèrement rentré pour que la tête soit vraiment dans le prolongement de la colonne vertébrale, mais le cou n’est pas figé, le cou est flexible, libre.


Les lèvres sont détendues ; on peut garder un demi-sourire qui apporte une forme de lien de détente entre les lèvres et l’esprit.


La langue touche légèrement le palais.


Le regard peut être dirigé vers le bas, dans le prolongement de l’arête de notre nez. On peut garder les yeux mi-clos dans une vision légère et panoramique de ce qui est devant nous, dans notre champ de vision, mais on peut aussi garder les yeux fermés si c’est plus confortable, propice à l’attention, la présence. Lorsqu’on ressent cet équilibre du corps, qu’on a trouvé ce mouvement, ce mouvement équilibré, on peut diriger notre attention vers le souffle. Le souffle est un mouvement naturel, on n’a pas à le modifier de quelque manière que ce soit : on suit, on contemple ce mouvement comme si on était assis au bord d’une rivière. On note les différences : parfois le souffle est rapide, parfois il est plus lent, parfois il est plus superficiel, parfois plus profond. On note des sensations, aussi : l’air qui est un peu plus frais à l’inspir qu’à l’expir, le mouvement du souffle qui vient toucher la cloison intérieure de nos narines... On contemple ça, on prend conscience de ça, mais on n’entretient pas une discussion, ce n’est pas une analyse. C’est une contemplation, une constatation. Bien sûr, les pensées, les perceptions sensorielles vont continuer ; à paraître, puis à disparaître. Il n’est pas nécessaire de fournir un effort violent pour les interdire, mais il n’est pas non plus nécessaire de les laisser dériver dans un flot de pensées, de cogitations, de projets, etc. Quand on voit qu’on dérive de cette manière, simplement on se désengage, sans colère, sans ressentiment : on se désengage très simplement, on laisse. Puis on revient au souffle.


* chant du bol *




Cet article est paru dans Sagesses Bouddhistes n°22 (Été 2022).

Site de lama Tsony : https://tsony.com/

 


Lama Tsony est né à Argenteuil dans les années 1960. Il rencontre le maître tibétain Guendune Rinpoché arrivé du Tibet depuis peu. Sous sa direction, il effectue deux retraites traditionnelles de trois ans et, à la mort du maître, il reçoit les fonctions d’abbé au monastère du Bost en Auvergne. Après de nombreuses années d’enseignement, il se marie et devient l’enseignant principal du centre Bodhi Path de Virginie (États-Unis) fondé par le 13e Shamar Rinpoché en 1997.

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