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Photo du rédacteurSagesses Bouddhistes

La méditation Zen


Présentation par l'Association Zen Internationale (AZI), fondée par maître Taisen Deshimaru dans les années 1970. Après sa mort, la plupart de ses disciples ont continué à travailler ensemble, à enseigner, à créer des lieux de pratique, des monastères et à faire vivre le temple-mère de la Gendronnière. 

 

©David Gabriel Fischer

Pourquoi méditer ? 

Le bouddhisme zen a été découvert en Occident au début du XXè siècle, à travers des arts comme l’aïkido, la cérémonie du thé, l’arrangement floral ou les jardins japonais. La profondeur de sa philosophie et la pureté de son esthétique ont alors suscité un engouement notable dans les milieux artistiques et intellectuels... sans toutefois déboucher sur une pratique directe dont zazen, la méditation zen, est la source. 

Aujourd’hui, face aux défis que rencontre notre société occidentale, la pratique de zazen, semble devenir plus qu’importante : nécessaire. 

C’est grâce à la méditation en effet que le Bouddha, il y a 2 600 ans, obtint la véritable liberté. C’est par zazen que nous pouvons, aujourd’hui encore, faire l’expérience d’une vie pleine de sens, inscrite dans le moment présent, et ouverte aux changements naturels de l’existence. 

Avec une pratique régulière, l’être humain retrouve une stabilité intérieure — une solidité — lui permettant d’aborder avec confiance les différentes étapes de sa vie. Zazen offre cette opportunité rare de faire l’expérience de l’immobilité et du silence. Rester assis quand tout s’agite, apprendre à se poser quand le monde bouge à cent à l’heure, apprendre à « déconnecter » sont quelques-uns des bienfaits de la méditation zen. 


Zazen, la méditation assise 

Pour pratiquer zazen, la méditation zen, asseyez-vous au centre d’un zafu (coussin rond et épais), tenez-vous bien droit, basculez le bassin en avant à partir de la cinquième vertèbre lombaire et étirez la colonne vertébrale. Croisez les jambes dans la position du lotus ou du demi-lotus de sorte que les genoux soient enracinés dans le sol. Poussez le ciel avec la tête, contactez la terre avec les genoux. 

(En fonction de votre état de santé, d’autres postures sont également possibles comme seiza — à genoux — ou la pratique sur une chaise). 

La main gauche repose sur la paume de la main droite, les pouces se rejoignent dans le prolongement l’un de l’autre avec une légère pression et le tranchant des deux mains est en contact avec le bas-ventre. Le menton est rentré, la nuque tendue, le nez à la verticale du nombril, les épaules tombent naturellement. La bouche est fermée, l’extrémité de la langue est contre le palais et la mâchoire relâchée. Les yeux mi-clos, le regard se pose de façon détendue devant soi sur le sol. 

Peu à peu, la respiration devient calme, longue et profonde. Au début, l’attention peut être portée sur l’expiration en exerçant une légère poussée du ventre vers le bas. L’inspiration vient alors naturellement, sans effort. Ensuite, il s’agit simplement d’observer la respiration telle qu’elle est, sans la modifier : en y étant pleinement présent. 

Dans cette posture, le flux des pensées est interrompu par la simple attention portée à une juste tension musculaire et à la respiration. 

Plus on pratique zazen, plus on comprend, à travers les fibres de son corps, que ces pensées sont dénuées de toute substance réelle, qu’elles vont et qu’elles viennent. On peut alors découvrir qu’il existe une conscience intuitive, originale et universelle, radicalement différente de la conscience habituelle du moi. Si vous maintenez la posture juste et que vous laissez s’installer une respiration profonde et paisible, votre esprit lui-même devient vaste et paisible.  

Le fonctionnement du cerveau s’éclaircit naturellement. Cet état n’est pas celui d’une conscience particulière, mais le simple retour à la condition normale de l’esprit 

 


Cet article est paru dans Sagesses Bouddhistes n°10 (Eté 2019)

 









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