Traduction et iconographie : Taishin Sômyô, responsable du Centre de la Falaise Verte.
La « Semaine de la culture zen » s’est tenue à Paris début octobre 2018 à la Maison de la culture du Japon. Elle célébrait, parmi d’autres événements, les 160 ans des relations diplomatiques entre la France et le Japon. Au programme de cette semaine figurèrent des expositions de photos et des films documentaires sur la vie quotidienne dans les monastères au Japon, de l’initiation à la calligraphie et la pratique de zazen avec un groupe de maîtres de temple venus du Japon. Pour clôturer la semaine, le maître zen (rôshi en japonais) Yokota Nanrei, supérieur d’Engaku-ji à Kamakura, a donné une conférence sur le zen au Théâtre de la Ville.
Yokota Nanrei Rôshi : J’arrive du Japon, du temple Engaku-ji à Kamakura. Et je me retrouve à Paris pour parler du zen. Je vais me permettre de prendre une heure de votre temps mais, en réalité, pour transmettre le zen, un temps aussi long n’est pas nécessaire.
Par exemple, quand une fleur s’ouvre, tout le zen est déjà complètement expliqué. Et si par hasard on n’a pas de fleur sous la main, ce bruit de l’éventail sur la table : « clac », explique à cet instant le zen dans son intégralité. Cela n’a rien d’extraordinaire. Sans tenir compte de ce qu’on a entendu dans le passé, ou de ce qu’une autre personne dit, ici, à cet instant, on entend ce bruit, ce qui signifie que nous avons tous un esprit originel pour entendre ce bruit.
Aller résolument à la rencontre de cet esprit, c’est la Voie du zen, le but étant de faire éclore la fleur de cet esprit.
Le zen est une des branches du bouddhisme. Elle transmet l’esprit de l’expérience d’éveil qu’a vécue le Bouddha. De nombreuses écoles bouddhistes s’appuient sur la transmission des soutras. Le zen lui, sans dépendre des livres de soutras, consiste en la transmission directe d’un cœur ou d’un esprit à un autre.
Alors, tout d’abord, cet esprit d’éveil dont le Bouddha a fait l’expérience, qu’est-ce que c’est ? Cet esprit d’éveil est présent dans le bouddhisme comme il est présent dans le zen. Le bouddhisme est littéralement l’enseignement du Bouddha. Le mot japonais Butsu est la translitération du mot « Bouddha » qui signifie : « l’éveillé », celui qui a réalisé. Mais à quoi s’est-il donc éveillé ? Qu’est-ce qu’il a donc réalisé ? À quoi s’est éveillé le Bouddha ; voilà ce à quoi je vous propose d’abord de tenter de réfléchir.
Si on parle d’éveil, il y a forcément aveuglement avant cet éveil. S’il n’y a pas d’aveuglement, il n’y a pas d’éveil. Alors, de quel aveuglement souffrait donc le Bouddha ? Ça, c’est une question qui n’a pas changé depuis son époque, il y a 2 500 ans, jusqu’à aujourd’hui.
Quelle est la cause de la souffrance ? Souffrance de la naissance, souffrance de la vieillesse, souffrance de la maladie, souffrance de la mort, souffrance de la séparation d’avec l’être aimé, souffrances liées aux rencontres avec des personnes détestables, souffrance du désir insatisfait, souffrances physiques et psychologiques diverses... La cause commune à toutes ces souffrances, que le Bouddha met au jour, quelle est-elle ?
Il réalise que la souffrance ne vient absolument pas de l’extérieur mais qu’elle est produite par chacun de nous. Il s’éveille au fait que sa cause est la convoitise et le désir. Et que dire de la cause de la convoitise ? C’est le soi, l’ego. Ce qui nous attire, on le consomme intégralement et, à l’encontre de ce qui nous repousse, on développe une haine rageuse. C’est un soi égocentrique. Et on se laisse brinqueballer par lui. Et quelle est l’identité de cet ego ? C’est ce que Shakyamuni a vu par lui-même : nous tous vivons à travers la conscience de notre ego. Acceptant mutuellement cette chose qu’on appelle le moi, quoi que nous voyions, quoi que nous entendions, donnant à ce moi la place centrale dans notre psyché, nous laissons ces perceptions se teinter de « j’aime, je déteste, c’est bien, c’est mal ».
On parle des cinq désirs. Nous développons un attachement affectif, de la haine ou de la colère pour ce que nous voyons avec les yeux, ce que nous entendons avec les oreilles, ce que nous sentons avec le nez, ce que nous goûtons avec la langue, ce que touchons avec le corps. Nous laissant agiter par ces cinq désirs, nous créons par nous-mêmes notre propre souffrance. Du fait de ces cinq désirs, nous teintons le monde, nous créons un monde d’individualités et, dans ce monde, chacun d’entre nous vit une vie solitaire.
C’est comme si on était enfermé dans un cadre de pensée étroit, de connaissances et d’expériences centrées sur soi-même. C’est une prison. D’autant plus que, avec le temps, on accumule par habitude ces connaissances et ces expériences. Elles sont, d’une certaine façon, précieuses en elles-mêmes mais le zen nous prévient qu’à se laisser balloter par ce qu’on a entendu et ce qu’on a appris, on en perd de vue ce qui nous est propre.
Le cinquième patriarche du zen à partir de Bodhidharma a déclaré : « Notre esprit est comme une poubelle. Jetons toutes les ordures et nettoyons-le à fond une fois pour toutes. » Et ça, c’est exactement la discipline de zazen.
Dans le monde du zen, la spécificité de notre école Rinzai est que, à travers les entretiens maître/disciple, on donne toutes ses forces pour tenter de briser ce monde égocentrique. Dans la discipline du zen Rinzai, on reçoit du maître une question à laquelle on cherche une réponse à travers zazen. Et, matin et soir, on a un entretien en tête à tête avec lui[1].
Bien qu’on parle d’entretien zen, au début on s’entend seulement dire qu’il faut devenir 無 [2], qu’il faut devenir complètement 無. La première barrière, la première étape consiste à, comme on dit, devenir absolument 無. Mais cela ne consiste pas, durant zazen, à se demander avec la tête ce qu’est 無.
Il s’agit d’une discipline où l’on jette par-dessus bord tout l’amas de détritus qu’on a accumulés dans sa tête, où l’on fait le vide complet. C’est une discipline où, on l’apprend vite, le savoir et l’expérience ne servent strictement à rien.
Il y a une maxime zen qui se prononce Chisoku. Durant cette semaine de la culture zen, vous avez peut-être eu l’occasion de pratiquer le shazengo, c’est-à-dire la copie d’aphorismes zen.
CHISOKU
吾唯足知 « Ware tada taru o shiru » Connaître ce qui nous suffit réellement,
souvent abrégé « 足知Chisoku »
Les quatre idéogrammes de l’expression comportent chacun un carré (situé dans les quatre directions), ce qui permet d’écrire la phrase autour de ce carré. Cette disposition est présente sur un célèbre tsukubai (point d’eau pour se laver les mains et se rincer la bouche avant une cérémonie du thé) dans le jardin du Ryôan-ji à Kyôto.
L’un de ces aphorismes est justement Chisoku dont le commentaire est le suivant : « Quel que soit le nombre de désirs que nous parvenons à assouvir, nous n’arrivons jamais à étancher cette soif qui nous habite. Cependant, en progressant vers moins de convoitise, nous pouvons atteindre la véritable richesse : connaître ce qui nous suffit réellement. » Il s’agit, en partant de cette vie où on se laisse balloter par les cinq désirs, de discerner ce qui nous suffit. Cela veut aussi dire passer de l’accumulation de connaissances, et autres, à leur réduction. De fait, dans le zen, on apprend à se contenter du strict minimum en termes de vêtements, de nourriture et de logement. Mais chisoku ne consiste pas seulement à se contenter d’une vie humble ; il est important de réellement réaliser à quel point notre être profond est un trésor merveilleux.
Alors, quel est ce merveilleux trésor ? Dans les entretiens zen, au départ, on s’entend donc dire qu’il faut devenir 無. Ou alors, il se peut qu’on nous demande d’entendre le son d’une seule main. Et c’est encore une question qui en toute logique n’a pas de réponse. C’est qu’il existe un monde qui ne peut être atteint par la logique.
En réalité, pour aborder ces énigmes zen, au lieu de la réflexion et du bon sens, on va mettre l’accent sur la posture et la respiration durant zazen.
La première étape consiste d’abord à redresser le bassin. On relève le bassin en projetant la partie postérieure des fesses vers l’arrière tout en poussant à l’opposé le bas du bassin vers l’avant. Et d’un coup, la colonne vertébrale se redresse. Rien qu’avec cela, les cogitations mentales se calment déjà. Ensuite en relâchant les muscles des épaules, on relaxe le haut du corps et on s’installe dans son centre de gravité situé dans le bas de l’abdomen, sous le nombril. Détendu et solide. C’est la posture de zazen. Une fois cette posture établie, on passe à la respiration. On va inspirer silencieusement par le nez et on va expirer silencieusement par le nez. Bien sûr, physiologiquement, quand on inspire, on le fait du nez jusqu’à la poitrine, mais le ressenti est qu’on inspire le long de tout le chemin qui va du nez jusqu’en dessous du nombril. Quand on expire, cette fois, on va parcourir tout le chemin d’en dessous du nombril jusqu’au nez, délicatement et de manière prolongée.
« Délicatement et de manière prolongée » est essentiel. Une respiration qui fait un bruit sifflant ou qui est perturbée ne conviendra pas. Silencieusement, on va expirer longuement et subtilement. La base du zazen est une méthode de respiration qu’on appelle susokkan. Cela consiste à lentement compter ses respirations. On compte sur le souffle de chaque expiration, uuunnnn, puis, sur l’expiration suivante, deueueueux, troioiois… jusqu’à dix, puis on revient de nouveau à un et on recommence. Et on répète cela sans arrêt. Ensuite, une fois qu’on est devenu expert du susokkan, respiration après respiration, cela va devenir Muuuu, uniquement Muuuu, sans interruption. Cela s’appelle la respiration de l’idéogramme 無. On ne sort pas la voix et on ne produit pas de son. Mais, délicatement et longuement, en parfaite harmonie avec la respiration, on devient effectivement 無. C’est la discipline qui consiste à « devenir 無 ».
Une fois capable de cela, même en marchant, même en balayant pour faire le ménage, on va devenir 無. Grâce à cela, on ne va plus donner naissance à des pensées inutiles.
Nous tous, nous sommes habituellement nonchalants, toujours en train de penser à une chose ou une autre. Quand on boit son thé, quand on fait le ménage, quand on prend son repas, on est toujours en train de penser à quelque chose d’autre. Penser est important mais, si l’on pense trop on rate ce qui est important.
Mais c’est là qu’à chaque fois, respiration après respiration, si l’on poursuit la respiration de l’idéogramme 無, on va dissoudre ses connaissances et ses préjugés. La différence entre l’intérieur de soi et l’extérieur de soi disparaît et on fait l’expérience d’un monde « un », sans dualité.
Dans notre discipline, il y a ce qu’on appelle les sesshin. Une fois par mois, pendant une semaine, on se concentre sur zazen. À partir de trois heures du matin et jusqu’à minuit environ, on reste assis. Et pour la sesshin de Rôhatsu, en décembre, on reste assis tout au long de la semaine, sans s’allonger. En poursuivant l’assise du matin au soir, sans même s’autoriser à dormir la nuit, arrivé au bout de ses forces corporelles et de ses ressources, on est épuisé. On en vient à ne plus savoir si l’on existe ou si l’on n’existe pas. Alors, soudainement, le moi s’éteint, et on réalise que fondamentalement il n’a jamais existé. Quand on réalise cela, on ne se sent ni seul ni triste. Le préjugé de ce qu’on appelle son petit moi ayant disparu, on devient conscient de la vie qui remplit l’univers, de l’Esprit, d’un monde vaste – pour essayer de mettre des mots sur cette expérience – et on ne peut s’empêcher d’être heureux.
Quand Shakyamuni parvint à l’éveil après ses austérités ascétiques, il s’exclama : « Tous les êtres vivants possèdent un cœur de Bouddha. » « Tous les êtres vivants » signifie non seulement l’espèce humaine mais aussi l’herbe, les arbres, les oiseaux, les animaux, etc. Le maître zen Dôgen a expliqué : « Ce n’est pas que tous les êtres vivants possèdent un cœur et une nature de Bouddha, tous les êtres vivants sont la nature de Bouddha. » Le maître Asahina[3] d’Engaku-ji a de même expliqué : « Chaque être naît dans le cœur de Bouddha, vit dans le cœur de Bouddha, prend ses respirations dans le cœur de Bouddha. Même la moustache d’une fourmi n’en est pas dépourvue. » Et ce cœur de Bouddha, c’est le trésor suprême. Nous tous, parce que nous sommes vivants, possédons ce merveilleux cœur de Bouddha, et réaliser cela, c’est atteindre le contentement. Au lieu d’être balloté par les informations venant de l’extérieur, une fois qu’on a pris conscience de ce trésor qu’on possède dès la naissance, on peut vivre de façon autonome. Il y avait aussi cela dans une des calligraphies du shazengo : « Shûjinkô ». L’explication en est la suivante : cette expression fait normalement référence à l’héroïne ou au héros principal d’un récit. Dans le zen, Shujinkô représente la vérité authentique que chaque être porte en soi. C’est un synonyme de « nature de Bouddha », ce soi originel sans entrave et absolument libre.
SHUJINKÔ
主人公 « Shujinkô » Le héros, l’héroïne
Cette expression fait normalement référence à l’héroïne ou au héros principal d’un récit. Dans le zen, Shujinkô représente la vérité authentique que chaque être porte en lui. C’est un synonyme de « nature de Bouddha », ce soi originel sans entrave et absolument libre.
« Penser est important mais, si l’on pense trop on rate ce qui est important. »
En fait, quand on s’apprête à faire zazen, avant que l’assise commence, on ne prête pas attention aux herbes et fleurs du jardin, ou au chant des oiseaux. Mais après un tant soit peu de zazen, quand on rentre chez soi, toutes ces herbes et ces fleurs, ces chants d’oiseaux qu’on n’avait pas remarqués en arrivant, on en prend conscience. Habituellement, nous ne voyons que par notre moi égocentrique, nous ne tournons pas nos yeux vers ce qui n’a pas d’intérêt pour nous, nous n’y prêtons pas l’oreille. Mais là, une fois l’esprit devenu l’esprit vide, une fois libéré, soudainement, on prend conscience de l’herbe sous nos pieds, du chant des oiseaux. Et quand on pratique encore plus, zazen après zazen, on développe une sorte de sensation d’intimité avec l’herbe, les fleurs qui nous entourent. On a ce sentiment de souhaiter parler avec les plantes et les arbres. Et, sans y penser le moins du monde, on a aussi envie de parler avec les oiseaux qui chantent.
On ne peut plus dire que c’est moi qui regarde la fleur, mais je réalise que nous sommes une même et unique vie. Animé de cette vie qui continue sans s’interrompre depuis le début de l’univers immense, je réalise qu’il n’y a pas de soi isolé, que tout est cette vie unique. Cette vie unique qui remplit le ciel et la terre, c’est la vie de Bouddha, c’est le cœur de Bouddha, c’est la nature de Bouddha. Qu’on parle du son d’une seule main, du cyprès dans le jardin ou autre, il s’agit toujours du même enseignement — on l’appelle encore le Soi fondamental. Et cette merveille, on la compare à la lune d’automne.
Dans le shazengo, il y avait aussi cet aphorisme : « Waga kokoro shûgetsu ni nitari », mon esprit ressemble à la lune d’automne. Et le commentaire qui l’accompagne est : « Notre esprit originel est clair comme une pleine lune en automne. Il est paisible et rien ne lui manque. Seulement, obscurci par les nuages de la convoitise et de l’obsession, il en devient invisible. En réalité, notre esprit est bien plus magnifique que cela ; à tel point qu’on ne peut ni le montrer, ni le décrire et que, finalement, il n’y a pas mieux pour l’évoquer que cette image d’une pleine lune d’automne. »
Pour s’éveiller à cet esprit, d’abord on laisse de côté son jugement intellectuel et ses connaissances. C’est ce en quoi consistent les entretiens zen. Puis on devient 無. Devenir 無 consiste à laisser de côté son moi. En faisant cela, on pourrait penser qu’on risque de devenir triste et vain mais, en réalité, il n’en est rien. Il n’y a pas de personnes plus fortes que celles qui ont atteint le vide. Un haïku dit : « Comme c’est rafraîchissant, on ne risque plus de laisser tomber quoi que ce soit quand on est tout nu »[4], et c’est vrai que nulle personne n’est plus forte que celle qui n’a rien à perdre. Mais, surtout, une fois devenu 無, notre soi fondamental se dévoile. Il surpasse une lune d’automne et il constitue, sans souffrir aucune comparaison, ce qu’il y a de plus précieux. Quand on s’éveille à cet esprit inestimable, on est libéré de toute souffrance. Ainsi, comme on n’est plus influencé par l’extérieur, on devient extrêmement riche. À partir de là, notre cœur peut déborder de compassion et d’affection pour les êtres et tout ce qui nous entoure.
Ainsi, une fois rempli par cet esprit de compassion, on dit que la fleur de l’esprit a éclos. Je vous en prie, sur votre lieu de travail comme en tout lieu, cultivez cet esprit de compassion, et cette fleur de l’esprit s’ouvrira. Et alors, nous pourrons essayer de remplir le monde de fleurs, ce qui est le but ultime du zen.
« Waga kokoro shûgetsu ni nitari »
Notre esprit ressemble à la lune d’automne
[1] N.D.T : Ou elle ! Il n’y a pas de genres dans la grammaire japonaise. [2] Il s’agit de l’idéogramme 無, prononcé mu, qui signifie « il n’y a pas » ou « sans ». On traduit souvent par « vide ». Cet idéogramme est extrait du premier kôan (i.e. cas public) du recueil de La Barrière sans porte : à maître Jôshû un moine demande : « Ce chien est-il avec ou sans nature de Bouddha ? » Shû répond : « Sans ! » ; une autre traduction courante étant : « Ce chien a-t-il une nature de Bouddha ? » Shû répond : « Non ! » [3] Asahina Sôgen (1891-1979), supérieur d’Engaku-ji à partir de 1942 [4] 涼しさや裸に落としものは無し Suzushisa ya, hadaka ni otoshi, mono wa nashi
Ce poème est paru dans Sagesses Bouddhistes n°20 (Hiver 2021/22)
Pour en savoir plus : https://falaiseverte.org/
Yokota Nanrei, né en 1964, est le supérieur de toute la branche Engaku-ji du zen Rinzai japonais. Il fait partie de la nouvelle génération de maîtres zen japonais. Ses conférences mensuelles à Engaku-ji à Kamakura au Japon rassemblent plusieurs centaines de personnes. Il est l’auteur de nombreux livres sur le zen et intervient régulièrement dans les médias japonais. Il est apprécié pour son style clair et concis et son souci de rendre le zen accessible à tous.