Par Philippe Judenne
Ces dernières années ont fait émerger une prise de conscience sans équivoque : on ne prend pas suffisamment soin de nos soignants et de nos aidants. Ceux qui se sont engagés à prendre soin des autres sont très vulnérables à l’épuisement émotionnel et les professions qu’ils ont embrassées enregistrent des taux de burn out record. Depuis 2021, Karuna-Shechen [1] s’est investie dans la mise en place d’un programme en France à destination des aidants et des soignants. Ce programme vise à leur transmettre des outils pour renforcer leur résilience et leur permettre de pallier la charge émotionnelle importante qu’induit leur travail. Le programme Résilience, proposé depuis plus d’un an aux travailleurs sociaux, commence à montrer son formidable potentiel.
Un constat sans appel Le corps médical et les travailleurs sociaux qui interagissent avec des personnes en situation d’extrême pauvreté, de précarité et d’exclusion sont confrontés à des situations quotidiennes humainement peu communes. Aujourd’hui en France, ces travailleurs sociaux, médecins, infirmiers, aides-soignants de l’hôpital public et les employés des CHRS[2] représentent une catégorie de travailleurs qui est en crise avec un taux de burn out compris entre 40 et 50 % – cinq fois plus que dans les autres métiers.
Le constat est que les travailleurs sociaux présentent de plus en plus les symptômes d’une détresse empathique, définie par les scientifiques comme un stress chronique pouvant mener au repli sur soi et à l’insensibilité ou encore au burn out et jusqu’à l’arrêt de l’activité professionnelle.
Comme l’écrit Matthieu Ricard dans Carnets d’un moine errant : « Si vous êtes une personne empathique et que votre travail vous amène à entrer en résonance affective avec les souffrances d’autrui jour après jour, l’impact cumulé d’émotions négatives finit par déboucher sur l’épuisement émotionnel, le burn out. » Pour remédier à cette détresse empathique, faute de mieux, on recommande généralement de prendre ses distances pour se protéger émotionnellement. Mais on comprend que se distancier ainsi des autres n’est pas une solution idéale : elle risque de mener à une certaine froideur. Les recherches menées par Tania Singer au laboratoire de neurosciences sociales de la société Max Planck de Berlin démontrent, dans les grandes lignes, que si la détresse empathique conduit au burn-out, l’amour altruiste et la compassion, au contraire, régénèrent notre aptitude à prendre soin de notre prochain avec sérénité, bienveillance et courage.
La genèse du programme Résilience Le programme, dans sa période de construction, a bénéficié dès le départ des apports des neurosciences et de l’expertise d’un comité directeur[3] connaissant intimement les pratiques laïques de diverses méditations étudiées comme ayant des effets positifs sur le cerveau et la psychologie humaine. Un autre programme existait déjà depuis 2017, le programme Mindfulness Solidaire, qui pouvait apporter la plus grande partie du programme que Karuna-Shechen souhait initier au Samu social, créé par Xavier Emmanuelli, un ami de longue date de Matthieu Ricard.
Franck Blot (ci-contre), impliqué depuis douze ans dans Karuna-Shechen et maintenant instructeur des deux programmes, revient sur la genèse de Résilience : « Il y a eu une réflexion avec le comité directeur. Ce qu’il fallait rajouter au programme de 2017 était l’idée de résilience et des outils pour faire face aux deux problèmes spécifiques que rencontre un aidant : la déconnexion progressive, puis complète d’avec ses émotions pour ne plus souffrir en situation, ou bien l’épuisement empathique équivalent au burn out. Selon moi, les aidants risquent très clairement la schizoïdie, le fait de partir dans le mental et de ne plus se connecter aux sensations désagréables dans leur corps. Ce qui va faire que l’aidant en vient à manquer d’empathie et à ne plus se relier aux gens. D’un autre côté, s’il est trop connecté à ses émotions, la charge devient trop grande et il s’effondre. » Comment alors trouver un équilibre où l’on garde son humanité sans pour autant en prendre trop sur les épaules au risque de s’écrouler ? « Les séances du programme permettent de travailler ce juste équilibre, continue Franck. C’est un travail de présence basé sur la pleine conscience et l’intelligence émotionnelle. Il s'agit de maintenir une vigilance bienveillante envers ses propres ressentis et en même temps de développer une attention compassionnelle aux besoins des autres. Nous avons rajouté dans chaque séance du programme initial des méditations sur la compassion, sur l’autocompassion, l’ouverture du cœur. Nous évitons en fait d’utiliser le mot méditation, trop connoté et un peu fourre-tout, pour lui préférer le terme de contemplation. On parle de petites contemplations, de revenir au souffle, de développer l’attention, la vigilance, la connexion aux sensations, etc. » précise-t-il enfin.
« Je me rends compte malgré ma vie très difficile que j’ai le droit à une pause, je peux me poser, respirer, prendre une respiration plus ample que d’habitude » – un participant
L’association Mindfulness Solidaire, qui a au départ apporté son savoir-faire et son expérience au programme Résilience, est spécialisée dans les programmes d’intelligence émotionnelle fondés sur la pleine conscience destinés des personnes qui n’ont habituellement pas accès à ces pratiques : personnes en difficulté sociale, migrants, personnes en réinsertion professionnelle, personnes en détention carcérale, anciens toxicomanes avec pour chacun une problématique un peu spécifique.
Le déroulement d’un programme Dans le cadre du programme Résilience, un instructeur de l’association Mindfulness Solidaire intervient pendant 8 ateliers d’une heure trente à deux heures hebdomadaires. Les séances prennent généralement place sur le lieu de travail des participants, un groupe de 10 personnes environ. Ces séances s’articulent autour d’outils tels que les cercles de parole et la pratique de contemplations. Les participants développent ainsi leur calme mental, leur qualité de présence, leur écoute active, leur gestion des émotions difficiles et leur bienveillance. Ils touchent du doigt la nécessité de prendre soin d’eux pour être présents et disponibles aux autres, l’importance d’être à l’écoute de leurs émotions et de leur état intérieur.
« Il est très rare de pouvoir bénéficier de temps et d’espace de recul sur notre quotidien, favorisant l’introspection, le développement de la conscience de soi et des autres et l’échange dans un cadre extrêmement bienveillant » – une participante
Les huit séances du programme suivent une progression en quatre étapes (voir schéma ci-après) où les participant peuvent approfondir la connaissance qu’ils ont d’eux-mêmes, développer leurs capacités d’autorégulation des émotions, cultiver le sens de la responsabilité et développer leurs capacités de relation aux autres et à leur environnement. L’intégration de ces compétences est favorisée par l’accent mis sur l’exploration personnelle et l’expérience en groupe lors du cercle de parole.
L’intelligence émotionnelle ? Franck Blot l’explique ainsi : « L’intelligence émotionnelle, c’est clairement : premièrement, la capacité à reconnaître les émotions que l’on ressent et, deuxièmement, faire le lien entre sensations et émotions ou même sensations-sentiments et émotions. Avec l’idée que si je suis capable de les reconnaître chez moi, je peux les reconnaître chez les autres et inversement. La pleine conscience va être l’outil qui va permettre de travailler l’intelligence émotionnelle. Plus je développe de l’attention et de l’acuité pour constater mes ressentis, plus je vais être capable de faire avec mes émotions. Avant de tomber dans la colère, il y a déjà des sensations qui arrivent au niveau du corps. Je la vois ainsi arriver, monter et je vais pouvoir surfer dessus et l’accueillir différemment. »
Comme exemple d’outil d’intelligence émotionnelle, Franck guide une petite contemplation qu’il trouve particulièrement efficace :
« On commence par un ancrage sur le souffle avec une consigne claire.
– Quoi qu’il se passe pendant 5 min, si vous n’êtes pas à l’aise revenez sur le souffle – c’est vraiment l’ancrage. – Maintenant réfléchissez à un moment qui vous a rendu triste, revivez le souvenir d’une situation, une personne, peut-être y a-t-il l’image du décor qui est derrière. – En ravivant ce souvenir, voyez ce qui se passe avec votre corps, s’il y a des sensations, des tensions.
Et on commence à faire le pont d’intelligence émotionnelle entre la sensation et l’émotion. Dans la même séance, on fait la même contemplation avec la tristesse, la colère – toujours en insistant sur le fait de pouvoir revenir à la respiration– et on termine sur la joie. « Quand vous êtes joyeux, où est-ce que cela se passe dans votre corps ? »
Cet exercice dure entre 5 à 10 min et amène les participants à toucher directement l’expérience de l’intelligence émotionnelle. Autre exemple : la contemplation sur les trois aspects du pardon qu’on évoque par le souvenir de trois situations. »
Le cercle de parole La pratique du cercle de parole est présentée et mise en place dès la première séance. À l’intérieur du cercle, la parole de chacun est importante et elle est entendue sans jugement. Les instructeurs ne viennent pas là en tant que mieux-sachant : « Nous ne sommes pas comme des professeurs sur une estrade. Nous sommes là car nous avons des outils et nous voulons les partager avec les participants. Nous sommes tous à la même distance du centre du cercle », ajoute Franck Blot.
Les accords de cercle. « Nous créons avec les participants des accords de cercle : De quoi avez-vous besoin pour que les séances se passent du mieux possible ? Est-ce la confidentialité, l’authenticité ? Un des principes de base que nous leur proposons est une courte réflexion avant de prendre la parole sur la question : Est-ce que cela va être utile pour moi ? Est-ce que ça va être utile pour le groupe ? Est-ce que ça va être utile pour tout le monde ? » Les instructeurs proposent des accords de cercle, des formulations que les participants vont choisir.
Quand le cercle s’ouvre au départ pour commencer la séance, un accord de cercle peut rendre le moment particulièrement précieux et puissant : « On vous propose de dédier cette séance pour quelqu’un ou pour une cause. » S’il le souhaite, un participant peut se lever, aller au centre du cercle où se trouve un petit napperon, allumer une bougie et dire qu’il dédie ce cercle « à ma mère malade du cancer », « aux enfants battus », « aux réfugiés de guerre », « aux migrants », etc.
Les participants – instructeur inclus – peuvent déposer une intention au milieu du cercle, un moment qui marque le début de la séance.
« Il y a vraiment un espace de confiance qui se crée rapidement, où les gens se livrent vraiment. Il y a des échanges qui sont surprenants d’intensité et d’authenticité. C’est quelque chose que je n’ai vu nulle part ailleurs », termine Franck Blot.
À l’heure actuelle, une centaine de personnes ont pu bénéficier du programme de huit semaines. Ces personnes sont des aidants, elles-mêmes au contact quotidien de dizaines de personnes – ce qui donne au programme une portée, un rayonnement bien plus large. Résilience sera bientôt développé auprès d’autres structures afin que de nouveaux aidants puissent en bénéficier et un curriculum de formation à l’instruction de ce programme spécifique est envisagé.
Ouvrir son cœur par le pouvoir de la pleine conscience et de la parole partagée, reprendre contact avec soi-même, pour mieux se comprendre, entrer en relation avec les autres et interagir avec son environnement et la société civile, c’est, dans une description systémique, replacer l’altruisme dans les organisations pour qu’elles puissent jouer ce rôle de plaidoyer auprès des pouvoirs publics et apporter un peu plus d’humanité à nos démocraties.
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MINDFULNESS SOLIDAIRE
Des graines pour changer un système
Alexis Desouches, co-fondateur de l’association Mindfulness Solidaire, partage une vision large des applications du programme : « Les programmes Mindfulness solidaire prennent place dans des institutions sociales ou pénitentiaires qui ont une histoire et des acteurs en souffrance. L’aspect systémique du programme est qu’un cercle de parole peut se connecter à d’autres cercles. Si vous avez mené un programme avec des personnes en détention carcérale et qu’ensuite vous menez le programme avec des surveillants en centre de détention, vous pouvez ensuite faire un groupe où se retrouvent détenus et surveillants. Vous pouvez travailler de la même manière avec les résidents en centre d’accueil et les travailleurs sociaux. On se retrouve avec des personnes qui n’ont pas l’habitude d’échanger dans un cercle de parole car vous imaginez bien les liens de hiérarchie, de pouvoir, de fonctions que les uns ont avec les autres, etc. Dans la relation surveillant-détenu : « je suis censé t’accompagner, te surveiller, être celui qui ferme et ouvre ta porte et te donne à manger. » Ces gens-là vont se retrouver dans un cadre complètement en dehors de tout ce qu’ils connaissent et qui interpelle le système où ils sont placés. Par exemple, nous avons fait au Samu social de Paris des programmes avec des directeurs, des travailleurs sociaux sur le terrain et la directrice. Ce sont toutes les personnes d’un même système qui viennent travailler au sein du programme et se connectent entre elles. »
Betsy Parayil-Pezard, co-fondatrice de Mindfulness Solidaire, ajoute : « C’est un travail de pionniers car les connexions n’existent pas. On avance dans une jungle. Le premier travail dans Mindfulness solidaire est d’incarner le monde à venir. C’est toute une pratique : Comment dans notre collectif, dans notre animation des groupes, dans notre façon d’être avec les institutions, incarnons-nous à tout moment ce qui est relié réellement à la voie humaine ? Ce qui est réel aujourd’hui, c’est que nous ne sommes pas reliés à cette dimension. Nous ne pouvons pas appeler les gens dans la rue nos frères ou nos sœurs. Parce que nous ne laisserions pas dépérir dans la rue nos frères et nos sœurs dans une situation intenable. Pour l’instant ce sont juste des idées qui ne sont pas incarnées et le premier travail est celui de voir en soi ce qui empêche ce monde d’advenir et pourquoi nous ne l’expérimentons pas. »
Comment faire ? « Je vais utiliser un gros mot pour vous répondre : l’amour. C’est ma raison d’être dans la vie depuis toujours. "Ouvrez grand les portes à l’amour"[4] serait un peu ma devise. Quand on veut mener à bien quelque chose, il y a toujours des chemins qui s’ouvrent, des solutions qui apparaissent si on sait les accueillir. Nous n’avons jamais manqué d’argent pour faire des programmes depuis le début. La rencontre avec Karuna-Shechen est un exemple. Ils avaient envie de faire quelque chose en France. Et nous souhaitions faire un plus grand nombre de programmes à l’identique de ce que nous faisons déjà depuis des années. Avoir l’envie de son côté ne suffit pas. Il faut un travail pour créer les chemins qui nous permettent de nous relier les uns aux autres, partager une envie, une vision.
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LA CULTURE KARUNA-SHECHEN
Quentin Durand est actuellement le directeur exécutif de Karuna en charge de coordonner l’ensemble des activités de l’association.
Qu’est-ce qui a motivé l’association Karuna-Shechen à aider les aidants en France ?
Quentin Durand : On peut certainement corréler le caractère altruiste d’une société avec la manière dont elle prend soin des personnes en grande exclusion. Nous avions le souhait de construire en France un programme autour de la résilience des aidants car ce sont les premiers qui sont au contact des gens en situation d’extrême précarité et d’extrême pauvreté. Pour l’instant, le programme Résilience reste assez marginal par rapport à l’aide apportée à l’international car il constitue moins de 1 % du budget envoyé vers les populations extrêmement précaires en Asie.
La réalité des besoins. Nous sommes très attentifs au principe d’altruisme efficace qui influence grandement la pensée stratégique de Karuna. Nos actions de solidarité en Inde et au Népal ne se limitent pas à la distribution alimentaire, la construction d’écoles, de ponts et au déploiement de programmes de santé. Le concept de pyramide de Maslow – théorie qui indique qu’il faut d’abord apporter de l’aide matérielle avant tout lorsqu’il s’agit d’extrême pauvreté – est un poncif révolu dans le secteur du développement. Il est évident que lorsque nous accompagnons des populations en situation d’extrême précarité, il faut leur apporter de tout et pas seulement du matériel. Nous apportons aussi des outils qui permettent l’épanouissement de l’individu comme celui du potentiel des communautés, des outils d’intelligence émotionnelle et de pleine conscience – même si nous n’utilisons pas les mêmes termes et les mêmes outils pédagogiques qu’en France parce que ce sont des cultures qui sont différentes. Par exemple au Népal, quand nous soutenons une école, nous intégrons notre soutien au cursus d’éducation pédagogique national ou local mais nous insérons aussi des outils d’éducation non conventionnels, comme le B.L.O.P (Better Living Options Program) qui accompagne les jeunes élèves pour les inviter à s’exprimer et à comprendre leurs émotions. Ce programme est développé de manière très interactive à travers des jeux en équipe. Nos deux directeurs terrain ont d’ailleurs tous les deux suivi un programme laïque d’intelligence émotionnelle : Shalav Rana au Népal, bouddhiste depuis toujours, a trouvé que ces outils étaient très utiles et pragmatiques pour son quotidien.
Notre directeur en Inde, Shamsul Akhtar – un génie de l’activisme social – est présent sur le terrain depuis dix ans à nos côtés. Il a été l’un des premiers à nous inviter à développer des actions en France. Selon la large tradition humanitaire de l’islam qu’il pratiquait, il fallait agir localement pour son prochain. Karuna devait donc selon lui agir aussi en France. C’était inspirant d’entendre cela, d’autant que ce projet nous tenait à cœur depuis des années.
Un esprit résolument laïque
Nos interventions se font sans distinction de religions, en France comme en Asie. D’ailleurs les bénéficiaires de nos programmes en Asie, qu’ils portent sur une aide matérielle ou d’autres accompagnements, sont à plus de 95 % des athées, des hindous et des musulmans. À Karuna-Shechen, nous sommes des pragmatiques, complètement en phase avec la culture scientifique de Matthieu – qui a été d’abord scientifique avant d’être moine. Nos convictions spirituelles ou religieuses importent peu et restent dans le jardin privé de chacun pour pouvoir dépasser tout clivage, nous rassembler et nous mettre au service de l’idée de l’altruisme en action qui dépasse largement les individus, les groupes et les organisations.
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[1] Karuna-Shechen a été co-fondée par Matthieu Ricard en l’an 2000. Actuellement, elle contribue à plus de deux cents projets humanitaires menés à bien au Tibet, en Inde et au Népal, qui bénéficient à environ 350 000 personnes défavorisées grâce à la construction de ponts, de cliniques, d’écoles, d’orphelinats, de centres pour personnes âgées et à des programmes d’accompagnement, de formation et de prévention. Le programme Résilience est son premier projet en France. [2] Les CHRS (Centres d’hébergement et de réadaptation sociale) peuvent assurer, avec ou sans hébergement, tout ou partie des missions suivantes : « l’accueil, le soutien ou l’accompagnement social, l’adaptation à la vie active et l’insertion sociale et professionnelle des personnes ou des familles en détresse ». Parmi les CHRS : le Samu social, l’Armée du salut, le Secours populaire, etc. [3] Le comité directeur : Tania Singer (responsable du laboratoire Max Planck), Matthieu Ricard (l’Institut Mind and Life), Ilios Kotsou (chercheur au sein de la chaire « mindfulness, bien-être au travail et paix économique » de Grenoble École de Management), Alexis Desouches (Mindfulness Solidaire), Patricia Christin, formatrice MBSR et Eric Riener. [4] Elle utilise l’expression anglaise : Liberate love !
Cet article est paru dans Sagesses Bouddhistes n°21 (Printemps 2022)
Pour en savoir plus :
Plaidoyer pour l’altruisme, par Matthieu Ricard (Nils Editions, 2013)
De la démocratie en Amérique, par Alexis de Tocqueville (1835)