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Photo du rédacteurSagesses Bouddhistes

Comprendre la vacuité

Dernière mise à jour : 23 août 2023

Saisir la sagesse



La tradition Gelug (et les pratiquants Gelugpa) remonte au xive siècle. Son fondateur, Tsongkhapa, s’appuie sur les écrits d’Atisha. Le lamrim, la voie graduelle vers l’éveil, est un enseignement majeur transmis au sein de cette tradition. La vénérable Robina Courtin a donné une présentation très simple du lamrim en Californie, au Land of Medicine Buddha, un centre de la FPMT (Fondation pour la préservation de la tradition Mahayana), en 2005. L’extrait suivant représente une toute petite partie de son introduction.



Être bouddhiste suppose que l’on s’intéresse aux paroles du Bouddha, qu’on y réfléchisse et qu’on les triture afin de les comprendre, du moins intellectuellement au début. Voilà ce que nous avons à faire : essayer d’en percer le sens jusqu’à ce que l’on arrive à les expérimenter par nous-mêmes, jusqu’à ce que notre esprit en soit imprégné.

En fait, le Bouddha dit que nous nous trompons dans notre façon d’appréhender le monde. Nos points de vue sont erronés, affirme-t-il, et c’est ce qui nous fait souffrir. Être bouddhiste ne consiste pas à se bourrer le crâne de philosophie et de psychologie bouddhiques afin de réussir l’examen. Si nous étudions les choses du point de vue du Bouddha, c’est pour parvenir à comprendre en quoi nos vues erronées sont cause de souffrance.

L’étendue de notre confusion est directement proportionnelle à l’étendue de la souffrance que nous nous infligeons et que nous infligeons aux autres. Nous devons plutôt essayer d’être en prise directe avec la réalité. Le plus important, ce qu’il nous faut absolument saisir, ce qui coupe toute l’ignorance à la racine, c’est comprendre la vacuité, développer la sagesse. C’est le point culminant de l’aile de la sagesse.[1]



LA SOUVERAINE LOGIQUE

Lama Yeshé [2], paraphrasant lama Tsongkhapa [3], dit que la coproduction conditionnée est la « souveraine logique » qui débouche sur la vacuité. Tous les enseignements du Bouddha, du plus élémentaire au plus avancé, s’appuient sur l’hypothèse de la vacuité et mènent à la vacuité. La vacuité est implicite dans tous les enseignements. C’est ce qui caractérise le point de vue du Bouddha.

Comme dans tous ses enseignements, le propos, c’est d’expérimenter par soi-même. On aura beau potasser des tas de bouquins sur la vacuité, se creuser les méninges, s’emballer à la moindre mention du sujet, si on ne l’intègre pas, on ne fait que se remplir la tête avec des mots.


Nous allons tenter de décortiquer la notion de vacuité, de voir en quoi elle s’applique à nos vies. Parce qu’autrement, à quoi bon ?


©Javardh

TOUT N’EST QUE POINT DE VUE

Ce que le Bouddha nous dit, en vérité, c’est que notre cerveau ne produit rien d’autre que des points de vue, des opinions, des attitudes et des interprétations à propos des gens, des choses et des situations.

Les choses existent, et nous pouvons nous entendre sur l’aspect trivial de leur existence : il existe des tasses, des toilettes, de l’amour, un esprit omniscient… mais c’est notre interprétation, notre compréhension de cela qui génèrent les points de vue. Qu’ils soient samsariques, chrétiens ou scientifiques, ils demeurent des points de vue. Et, bien sûr, le Bouddha a ses propres points de vue sur l’existence des choses.

Les chrétiens ont leur propre façon de voir le monde, et il en va de même pour les matérialistes et les bouddhistes. L’interprétation, le point de vue, c’est de cela dont il est question.


Le Bouddha dit que nous nous méprenons sur la façon dont les choses existent. Nous pouvons, sans nous tromper, affirmer que « je suis Robina et tu es Fred », ou que « ceci est une tasse et non un couteau ». Mais sans plus. Au-delà de cela, déclare le Bouddha, nous avons tout faux.


Les choses existent, certes. Mais comme le dit lama Zopa Rinpoché, nos illusions, nos névroses, nos attitudes négatives et nos conceptions erronées ajoutent des couches et des couches de caractéristiques imaginaires à ce qui existe.

Quel est le sens de tout cela ? Le Bouddha dit que ce sont toutes ces vues fausses qui nous font souffrir. Pour mettre fin à la souffrance, il faut corriger nos points de vue et cultiver les vues justes à propos de l’existence des choses.



« Sagesse » signifie simplement « juste ».


LA SAGESSE, C’EST VOIR LES CHOSES TELLES QU’ELLES SONT

On entend beaucoup parler de sagesse dans le bouddhisme, mais ce terme n’a pas de connotation spéciale ou sacrée. « Sagesse » signifie simplement « juste ». S’il y a une tasse sur la table et que j’affirme qu’il y en a deux, je suis bien loin de la sagesse.


Lorsque Bouddha nous invite à cultiver la sagesse, il s’agit bien sûr d’un niveau formidablement élevé : celui qui nous permet de voir l’univers tel qu’il est, sans nous tromper. C’est ce qu’il appelle l’omniscience. Ma mère, qui est catholique, en a été renversée ! Cette idée est vraiment radicale.


Ce qui voit l’existence des choses, c’est l’esprit, et le Bouddha est un expert de l’esprit. Dans le bouddhisme, on dit que notre mental produit des états d’esprit positifs, négatifs ou neutres. Il n’y a pas de quatrième catégorie. Ces termes sont techniques et non moralistes.


Manjoushri

LES POINTS DE VUE NÉGATIFS NE SONT PAS EN PHASE AVEC LA RÉALITÉ

Les états d’esprit négatifs possèdent deux caractéristiques : ils sont perturbants et illusoires. Ils mentent, ils ne sont pas en phase avec la réalité. Pour leur part, les états d’esprit vertueux amènent la paix. Pensez à la dernière fois où vous avez été aimant, bon, généreux : vous étiez en paix. Ces états s’accompagnent aussi d’un sentiment d’interdépendance. Vous vous sentez relié aux autres. Dans une certaine mesure, vous êtes en phase avec l’interdépendance, c’est-à-dire la réalité.


Lorsque nous sommes envahis par la colère, la dépression, la jalousie, c’est l’enfer, n’est-ce pas? Ces états d’esprit sont profondément perturbants et en outre, ils sont illusoires. Nous avons le très vif sentiment d’être séparés, malheureux, nous nous apitoyons sur notre sort, comme le dit lama Yeshé. Je suis seul, abandonné, victime d’injustices, le sort s’acharne sur moi… Je manque de tout, j’ai besoin d’autre chose… Ressentiment, colère, souffrance, faible estime de soi… C’est le samsara.


L’IGNORANCE

La racine de ces mensonges de l’esprit, de ces névroses, de ces vues erronées, porte un nom tout simple : ignorance. Plus précisément, l’ignorance, c’est l’inconnaissance, ma-rig-pa en tibétain.

C’est ne pas comprendre comment les choses existent. En langage bouddhique, nous dirions : la façon ultime dont les choses existent. Cette ignorance nous rend complètement aveugles. Comme l’a dit récemment Sa Sainteté le Dalaï-Lama, l’ignorance possède deux aspects : le premier, c’est, tout bêtement, ne pas connaître la nature des choses. Le second, et le plus problématique, c’est l’histoire qu’on se raconte et qu’on substitue à la réalité. Cette histoire affirme que tout existe de façon indépendante et intrinsèque, ce qui est l’exact opposé de la réalité. Voilà qui paraît bien abstrait à notre esprit.

Avant même de définir l’ignorance – celle qui nous porte à croire que tout a une nature propre, intrinsèque, indépendante – voyons sommairement comment les choses existent ; nous pourrons ainsi comprendre leur réalité ultime.


LES DEUX VÉRITÉS

Le Bouddha utilise deux façons de décrire l’existence des choses. Il y en a beaucoup plus, mais pour les besoins de la cause, examinons ce qu’il appelle les deux vérités : la vérité conventionnelle, c’est-à-dire la manière commune de voir les choses, et la vérité ultime. Au départ, ces deux aspects nous paraissent contradictoires, mais en réalité, c’est comme le recto-verso d’une feuille. Nous devons étudier cela, même si au début, notre analyse passera par le mental.

La réalité conventionnelle des choses est appelée « coproduction conditionnée » : les choses existent en interdépendance, c’est-à-dire que leur existence dépend de ceci ou de cela. La réalité ultime, quant à elle, c’est la vacuité. La vacuité est la nature de la réalité ultime.


LA VOIE DU MILIEU

Les enseignements du Bouddha comportent différents niveaux d’explications de ce qu’est la vacuité. Chacun d’entre eux va un peu plus loin dans le dépouillement des illusions, jusqu’à ce que l’on parvienne à la plus haute vue, la Voie du milieu. C’est là où le Bouddha veut en venir. Sa Sainteté le Dalaï-Lama en parlait récemment : d’après Nagarjuna, qui a clarifié cela il y a plus de 1 500 ans, lorsque nous réalisons la vue juste, ce que nous voyons semble radical et même effrayant : rien n’a d’existence propre. La tasse, le « je », la table, la fleur… rien de cela n’a d’existence intrinsèque qui ferait de cette chose, quelque chose.

Nous croyons en l’existence intrinsèque des choses. Nous nous accrochons désespérément à l’idée qu’il y a quelque chose d’inhérent, quelque chosequi fait de la chose une chose. C’est l’ignorance qui nous fait croire cela, et nous tenons à cette idée, car notre instinct profond nous dit que si rien n’a d’existence propre, c’est le nihilisme. Voilà en quoi cette notion est si délicate.

Si les choses n’ont pas de nature propre, nous disons-nous, alors, c’est qu’il n’y a rien. C’est le nihilisme. Nous jetons le bébé avec l’eau du bain. C’est plus fort que nous. Bouddha dit que cette vue extrême est profondément ancrée dans notre esprit. Nous allons trop loin, nous rejetons tout en bloc.

Même chose pour la coproduction conditionnée. Dès que nous apprenons que l’existence des choses dépend de ceci ou de cela, nous partons dans la mauvaise direction. « Ouf ! Quel soulagement ! », et c’est la saisie. « Il y a quand même quelque chose, après tout ! » Nous réifions, nous allons trop loin dans l’autre sens.

Mille fois par jour, notre esprit oscille entre ces deux vues extrêmes tel un marin ivre.


COPRODUCTION CONDITIONNÉE ÉGALE VACUITÉ, ET VICE VERSA

Lama Tsongkhapa nous dit que dès que l’on entend le mot « vacuité » – aucune chose n’a une nature propre qui ferait d’elle une chose, le « je » n’a pas d’existence inhérente, intrinsèque qui ferait de « moi » « quelqu’un » – nous devons, plutôt que d’adopter un point de vue nihiliste et de jeter le bébé avec l’eau du bain, nous ramener consciemment vers la Voie du milieu et nous dire, même si c’est contre-intuitif : le fait que le « je » soit vide signifie qu’il est une coproduction conditionnée.

Il y a un « je », et celui-ci existe de par sa dépendance de ceci ou de cela.


Puis, chaque fois que nous entendons parler de coproduction conditionnée, c’est-à-dire qu’il y a un « je » dont l’existence dépend de ceci ou de cela, plutôt que de s’accrocher à ce concept, de l’exagérer et de le réifier, nous devons revenir vers la Voie du milieu et nous dire : « Ah, cela signifie qu’il n’a pas d’existence propre ».


Pour l’heure, ces deux notions nous semblent opposées, mais le Bouddha et Tsongkhapa nous donnent une piste : lorsque nous pensons « vacuité », rappelons-nous que cela est synonyme de « coproduction conditionnée », et vice versa. Ce sont les deux côtés de la médaille. En fait, c’est exactement la Voie du milieu. Vacuité et coproduction conditionnée sont synonymes.


LORSQUE NOUS COMPRENONS LA VACUITÉ, LA PEUR DISPARAÎT

Lorsque nous réalisons la vacuité de ce « je » imaginaire, la peur disparaît, nous dit lama Zopa. La peur est éradiquée, car elle est la principale émotion qui émane des illusions, surtout l’illusion de l’ego. La saisie de l’ego est ignorance et sa fonction est la peur. La peur et la panique.


Lama Zopa Rinpoché est un Sherpa de la région du mont Everest au Népal. Enfant, il fut reconnu comme étant la réincarnation de Kunsang Yeshé, un yogi et méditant laïc. Un jour, Kunsang Yeshé quitta sa demeure et partit vivre dans une petite grotte dans la montagne, près d’un endroit qui aujourd’hui porte le nom de Lawudo. Je crois que Lawudo signifie « radis » ou « oignon », car cette grotte servait d’entrepôt pour ces plantes potagères. Kunsang Yeshé s’installa dans la grotte après l’avoir débarrassée des radis et y vécut vingt-cinq ans, jusqu’à sa mort. On le surnommait « lama Lawudo ». Comme tous les grands yogis, il avait le pouvoir de choisir sa réincarnation.


Rinpoché, qui ne s’appelait pas encore Zopa, n’était qu’un bambin lorsqu’il commença à s’échapper aussitôt que sa mère avait le dos tourné pour gravir la montagne jusqu’à la grotte. Rien ne pouvait l’en empêcher, tant était forte sa détermination. Lorsque sa mère le suppliait de rentrer à la maison, il répondait : « Non ! Ma maison est là-bas ! » en pointant le doigt vers la grotte.


Sa sœur raconte que son jeu préféré était de se déguiser en lama. Il s’asseyait sur un trône, agitait une cloche et un dorje imaginaires, célébrait des puja et faisait des offrandes de torma qu’il confectionnait avec de la boue. Il annonçait : « Mes bienfaiteurs sont en route pour me voir », et récitait les noms des bienfaiteurs de sa vie passée !


Sa mère décida de consulter les lamas locaux, qui conclurent que son fils semblait bien être la réincarnation de Kunsang Yeshé. À partir de ce moment, il fut appelé Rinpoché, « Précieux ».


Rinpoché raconte l’histoire suivante : un jour, alors qu’il avait huit ans et qu’il vivait dans la montagne en compagnie de son précepteur, il vit, de l’autre côté de la large rivière qui coulait près du monastère, « d’étranges individus à la peau pâle et aux cheveux couleur de paille » — des Anglo-Saxons. Il avait très envie de faire leur connaissance, mais pour cela, il devait emprunter un petit pont bringuebalant. Malgré les réticences de son précepteur, il s’y engagea, avec comme offrande un petit bol de pommes de terre (l’aliment de base des Sherpas). Soudain, le pont céda et il se retrouva à l’eau. Bien sûr, il ne savait pas nager !


Arrivé à ce passage du récit, Rinpoché nous dit : « La tête émergeait, puis redisparaissait dans l’eau ». Non pas matête, mais la tête : un énoncé des plus objectifs... Voyant son précepteur courir le long de la berge en s’époumonant, il se dit : « La personne appelée lama Lawudo va bientôt mourir. » Une pensée claire, rationnelle, alors qu’il arrivait à peine à respirer. Puis, il nous dit : « Je ne connaissais rien à la notion de vacuité, mais il n’y avait aucune peur. »


Je crois que son esprit avait déjà réalisé la vacuité ; c’est pourquoi il ne ressentait pas de peur et qu’il pensait à « la personne appelée lama Lawudo » plutôt qu’à « moi !!! », comme la plupart des gens l’auraient fait, ce qui aurait engendré une peur panique.


Évidemment, dans notre culture, une telle pensée est inconcevable. Un psychologue occidental aura tôt fait de vous diagnostiquer un problème mental. Tout comme les enseignements religieux et matérialistes occidentaux, la psychologie s’appuie sur l’hypothèse d’un soi doté d’une existence propre. Nous jugeons qu’il est naturel d’avoir peur ; c’est « l’instinct de survie ». De même, nous considérons que la jalousie, la colère, la paranoïa, la contrariété, la dépression sont des comportements normaux. Les animaux les éprouvent. Les humains les éprouvent. Nous fonctionnons comme si ces émotions étaient normales pour un être humain sain d’esprit.


Rien, dans notre vision contemporaine de l’esprit, ne va aussi loin que ce qu’affirme le Bouddha : nous pouvons nous débarrasser de toutes nos névroses, aller au-delà de la peur et développer une profonde sagesse et une compassion infinie pour tous les êtres.


Quelqu’un qui est en train de se noyer et qui peut observer ce qui se passe avec un esprit clair, qui ne ressent aucune peur à l’approche de la mort, a réalisé la vérité de la vacuité ; il sait qu’il n’y a pas de soi auquel s’accrocher.


Il est facile de donner à cela de beaux termes religieux : nirvana, bouddhéité… Mais le propos est de comprendre qu’il s’agit là d’une possibilité psychologique réelle, réalisable.

L’ignorance, la saisie de l’ego, cette illusion profonde, primordiale, ce mode par défaut, cette habitude séculaire, ce fonctionnement ancré dans nos cerveaux depuis des temps immémoriaux, de même que ses dérivés que sont l’attachement, la colère, et ainsi de suite, sont des états que nous considérons normaux. Mais le Bouddha dit que nous souffrons tous de maladie mentale. Nous vivons dans l’asile psychiatrique de notre cerveau.


L’illusion nous fait voir quelque chose qui n’existe pas. C’est l’erreur, le mensonge. L’attachement à la tasse nous la fait paraître divinement belle ; l’aversion envers la même tasse nous la fait paraître affreuse, repoussante. À la source de ces deux attitudes se trouve l’ignorance. C’est elle qui projette, sur une tasse dont l’existence est conditionnée, une tasse sublime ayant une existence propre ou une tasse immonde ayant une existence propre. En d’autres termes, toutes les illusions reposent sur l’ignorance. C’est le principal fondement de l’attachement, de l’aversion, de la dépression, de la jalousie et de tout le reste. Si on l’élimine, toutes les autres vues samsariques s’effondrent et retournent au néant.


La croyance la plus forte, l’erreur la plus grave est de croire en un moi intrinsèque. Cette erreur est si subtile qu’on ne se rend même pas compte qu’on la fait. Personne ne nous a appris cela. C’est simplement le mode par défaut, le mode inné, primordial. En fait, c’est le moteur qui engendre les réincarnations.


Dès lors que nous comprenons le fonctionnement des illusions qui en découlent — qui nous font exagérer et comprendre de travers — nous pouvons entrevoir l’illusion racine : l’ignorance qui nous fait croire en un moi intrinsèque, la saisie de l’ego.


Ayant compris que ce « je » imaginaire est vide, nous avons extirpé la racine. Toutes les autres illusions disparaissent, les branches meurent. Il n’y a plus rien à quoi s’attacher, rien qui déclenche notre colère, rien qui nous déprime.


Et nous sommes enfin, réellement, sur la voie de l’éveil.



[1] La vénérable Robina fait ici allusion à une image souvent utilisée dans les enseignements : l’esprit tourné vers l’Éveil du Bouddha est comme un oiseau, il a besoin de deux ailes pour voler — l’aile de la bienveillance fondamentale, la compassion, et l’aile de la sagesse. [2] Voir Comprendre le fonctionnement de son esprit, article paru dans Sagesses Bouddhistes n°20. [3] Je Tsongkhapa (1357-1419) est un érudit, un professeur vénéré et le fondateur de la branche Gelug du bouddhisme tibétain.



Cet article est paru dans Sagesses Bouddhistes n°20 (Hiver 2021/22)

Traduction : Sylvie Gauthier


 

Robina Courtin est née à Melbourne en Australie. Elle est nonne dans le bouddhisme tibétain Gelugpa, de la tradition et la lignée de lama Thubten Yeshé et lama Zopa Rinpoché. En 1996, elle fonde le Liberation Prison Project, dont elle s’occupera jusqu’en 2009. Enseignante internationale, elle est connue pour son énergie extraordinaire, sa compassion rayonnante et son franc-parler.

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